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GDEAM ou le combat pour le Montreuillois

vendredi 1er juillet 2011

Article paru dans le 23 n°204, été 2011

Cette dynamique association vise à faire connaître et protéger la nature. Elle n’hésite pas à utiliser le levier juridique pour sauvegarder le patrimoine local.

En 1972, la création du GDEAM, Groupement de Défense de l’Environnement de l’Arrondissement de Montreuil et du Pas-de-Calais, est motivée par l’opposition à un projet de barrage sur la Canche, qui aurait ennoyé l’estuaire.

Dans les années 90 la création progressive d’emplois, quatre à ce jour, a permis de porter plus loin la volonté de l’association qui réunit près de 300 adhérents : défendre la nature et l’environnement, sensibiliser tous les publics aux problématiques environnementales, prospecter et étudier les sites naturels pour mieux les connaître afin de les préserver. Pour cela, le GDEAM met en oeuvre trois leviers principaux.

Animation, sensibilisation, pédagogie

La sensibilisation est le levier citoyen par excellence dont les retombées peuvent être espérées à moyen terme. Il répond à des objectifs tels que sensibiliser aux enjeux environnementaux, faire découvrir, aimer, prendre en compte, respecter le patrimoine naturel.

Les activités concernent à 90% le littoral, en cohérence avec les enjeux forts qui s’y attachent et avec la forte attractivité qu’il exerce.

Le grand public et les adhérents bénéficient d’un programme annuel d’activités de découverte de la nature dans les nombreux milieux montreuillois, de l’Authie à la Slack.

Le GDEAM assure aussi l’encadrement des nombreux groupes de scolaires, l’animation de conférences, participe à des manifestations diverses

Les contentieux

Le contentieux, c’est le levier de l’urgence, celui de la dernière chance quand les participations aux enquêtes publiques n’aboutissent pas...

Le littoral reste l’objet d’une sur-urbanisation ; celui du Pas-de-Calais n’échappe pas à la règle et la loi Littoral est encore très mal appliquée.

Fin des années 90, l’association a déposé des recours concernant les communes de Cucq et Merlimont qui prévoyaient l’urbanisation d’espaces dunaires au mépris de la loi Littoral. Le tribunal administratif a annulé les révisions de leur POS. De tels contentieux constituent une charge de travail considérable et mettent l’association en conflit ouvert avec les municipalités. A moyen terme toutefois, des effets positifs peuvent être attendus : régulation des projets locaux, possibilité accrue pour les services de l’Etat d’affirmer des positions plus fermes qu’ils ne l’ont fait auparavant.

Effectivement, le plan Local d’Urbanisme de Merlimont mis à l’enquête publique en 2011 montre une bien meilleure prise en compte de l’environnement.

Plus récemment, des recours ont été engagés des permis de construire en forêt dunaire du Touquet...

Concernant les projets éoliens, le GDEAM refuse de les parer de vertus particulières et les considère pour ce qu’ils sont : des projets industriels d’aménagement du territoire qui impactent l’environnement. Il y a donc lieu d’examiner chaque projet et d’évaluer en particulier la dégradation des paysages naturels ou semi-naturels, ruraux, qu’il induit.

Les études

Le levier des études nécessite une anticipation sur les besoins et produit des outils d’aide à la décision. Il permet également d’appuyer de nouvelles revendications associatives.

Le patrimoine biologique régional est encore très incomplètement connu et la progression des connaissances naturalistes est indispensable pour une meilleure préservation de ce patrimoine.

Mariette Vanbrugghe, présidente du GDEAM

GDEAM, 1 rue de l’église 62170 ATTIN
gdeam.asso@wanadoo.fr
Site internet : http://www.gdeam.com


Biblio :

Atlas des Papillons de nuit de la région 59-62 (auteurs Georges Orhant et Serge Wambeke)
Publié par le GDEAM et disponible auprès de l’association et de la MRES.

Cet ouvrage fait le point sur un groupe bien peu connu. Le grand public y découvre le monde de plus de 700 espèces de papillons de nuit et de leurs chenilles au travers de 341 pages de monographies richement illustrées.