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L’Association Lilloise de Philosophie (ALP)

dimanche 18 octobre 2009

Extrait du 23 n°197 - automne 2009.

L’ Association Lilloise de Philosophie, créée en 2004, est une association qui vise à développer le travail de la raison et la science, et de les mettre à la portée de tous ceux qui veulent s’y adonner.

L’association défend un certain nombre de valeurs : les libertés de conscience et d’expression, les droits de l’homme et du citoyen, la paix, la laïcité de l’Ecole et de la République, les réflexions visant l’émancipation des individus et la justice sociale.

Elle organise ainsi des lectures collectives d’œuvres variées, sources de débats constructifs.

Ainsi, nous avons choisi d’analyser d’abord ensemble « L’Apologie de Socrate » de Platon, au travers de laquelle les rapports à Athènes entre philosophie, sophistique, démocratie, religion, sport... furent sériés.
Nous passâmes au Discours de la Méthode » de René Descartes pour son autobiographie, pour les 4 règles de sa méthode, sa métaphysique dualiste, les rapports du corps et de l’esprit, et ceux de la communication animale et du langage humain. Nous revîmes cette méthode à l’œuvre avec Spinoza, qui nous a permis de revenir sur ces problèmes, mais débouchant cette fois sur le monisme de la nature et une philosophie de la joie, l’homme n’étant pas condamné à la souffrance, à condition d’édifier des institutions démocratiques.

C’est ce sur quoi nous revînmes avec Rousseau à propos des libertés naturelle et civile, la société (y compris la famille) : est-elle naturelle ou conventionnelle ? Y a-t-il un droit du plus fort ? L’esclavage peut-il être légitime ? Puis avec Jean-Paul Sartre, et ses notions de liberté, de délaissement, de « lâche » et de « salaud ».

La civilisation, entre pulsion et raison...

Le bonheur par le matérialisme atomiste et hédoniste fut exposé par Epicure. Freud fait comprendre que cela ne suffit pas, et que la civilisation, entre pulsions et raison, est un perpétuel enjeu, individuel et collectif. Le problème des vertus est abordé par Aristote, aussi bien le courage, la tempérance, la justice et la sagesse, mais aussi la prudence, le bonheur et l’amitié.

Après un intermède à propos des philosophies des mathématiques, nous avons entrepris « l’Idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique » de Kant qui nous invita à cogiter sur les notions de progrès mais aussi sur celles de compétition et de rivalité, et en 2009 nous poursuivons la thématique « Philosophies de l’histoire », avec Marx et son « Manifeste du Parti communiste », et le début de « l’Idéologie allemande » et maintenant, « Race et histoire » de Claude Lévi-Strauss, et bientôt peut-être Hegel - « La Raison dans l’histoire », Raymond Aron, voire Fernand Braudel animeront nos soirées au cours desquelles nous essaierons, comme toujours, d’entrer le plus profondément possible dans ces textes, car s’y retrouvent des questions perpétuelles posées dès les balbutiements de la réflexion philosophique, et qui se perpétuent sous leur forme kantienne : « Que puis-je savoir . Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? » Bref : « qu’est-ce que l’homme ? »

Patrick Henrart – Association Lilloise de Philosophie